750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
365 jours en Bourgogne

Une Beaune idée

28 Avril 2015 , Rédigé par Laurent Gotti Publié dans #Dégustation

On connaît de Beaune son fameux Hôtel-Dieu, ses grandes maisons de vins, son coquet centre-ville pavé. On oublie souvent que la ville est dotée d'un des plus vastes vignobles de Côte d'Or (475 hectares)*. Lorsqu'un client d'A Portée de Vins m'a proposé une dégustation sur les vins beaunois, je me suis dis en voilà une bonne idée ! Compte-rendu…  

Beaune premier cru Marconnets 2005 blanc. Château de la Velle (Meursault) – 16 sur 20
La robe, or-doré brillant, ne montre que très peu de signes d'évolution. Le nez se développe dans un registre frais et d'une belle jeunesse : zeste d'agrumes et pointe minérale. La bouche dévoile un profil finement ciselé, mais surtout d'une grande longueur. Ce n'est pas un vin spécialement démonstratif mais d'une grande doiture et précision. Il semble taillé pour vieillir encore une dizaine d'années sans aucun problème.

Beaune premier cru Bélissand 2011, Domaine Berthelemot (Meursault) – 15,5 sur 20
Le nom de ce climat proviendrait d'une source nommée "Béline", en rapport avec la divinité gauloise Bélénos. Celle-là même qui a donné son nom à Beaune…
Un vin aux arômes élégants de fraise et de framboise. Un caractère flatteur que l'on retrouve sur de nombreux 2011. La bouche est fraîche, d'une belle densité. Des tannins un peu rustiques en finale rappellent que nous sommes cependant en bas de côteaux sur des sols assez profonds.

Beaune premier cru Aigrots 2009, Domaine Sébastien Magnien (Meursault) - 16,5 sur 20
Des notes de fruits noirs, avec une dominante cassis, associées à une pointe fumée grillée s'expriment avec spontanéité. La bouche gourmande emplit le palais. Les tannins sont fins. Un 2009 comme on les aime : généreux. Il l'était tout jeune, il l'est aujourd'hui, il le sera encore quelques années…

Beaune premier cru Clos des Fèves 2005, Maison Chanson Père et fils (Beaune) - 18 sur 20
La robe est dense, d'une belle nuance cerise noire. Le nez est ouvert sur des notes élégantes et profondes de pétales de rose et d'épices. La bouche est d'une très grande profondeur bâtie sur des tannins puissants et serrés (l'attaque est particulièrement consistante). La finale est fraîche L'ensemble donne une très grande bouteille, de caractère, à l'évolution lente.
Ce vignoble de 3,80 hectares est un monopole du domaine Chanson. Les vinifications sont menées par Jean-Pierre Confuron, adepte de la vendange entière (fermentation sans égrappage).

 

Dégustés aussi lors de cette soirée…

Chablis 2010, Domaine Denis Pommier (Chablis) – 17 sur 20
Qu'un chablis soit minéral, cela n'a rien de bien surprenant. Cette cuvée l'est magistralement (avec des notes subtiles de fleurs blanches également). Mais le plus remarquable, c'est qu'il se montre consistant en bouche, sans se départir d'une belle vivacité. Un chablis avec beaucoup de tenue.

Pouilly-Loché Clos des Rocs 2011, Domaine Clos des Rocs (Loché) – 15,5 sur 20
D'une belle robe dorée, ce pouilly exprime des notes de fruits confits, d'abricot, de pêche. La bouche est ronde et gourmande. Un joli vin "sudiste" qui se mariera parfaitement avec une belle volaille à la crème.

* On pourra citer aussi parmi les grandes cuvées de la capitale des vins de Bourgogne le Beaune Grèves Vignes de l'Enfant-Jésus de la maison Bouchard Père et Fils. Ainsi que le Clos de Mouches, rouge et blanc, de la maison Joseph Drouhin. (Lire aussi ici)

 

 

 

Partager cet article

Commenter cet article

C
Beaune premier cru Clos des Fèves 2005, Maison Chanson Père et fils (Beaune)... je l'adopte!
Répondre