Marie-Monique Robin remet le couvert !
Après "Le Monde selon Monsanto", Marie-Monique Robin poursuit son enquête sur les produits chimiques dans notre alimentation. "Notre poison quotidien" est à voir sur Arte mardi 15 mars.
Osons prendre conscience de ce qui traîne dans nos assiettes... C'est ce à quoi nous invite Marie-Monique Robin dans "Notre poison quotidien" diffusé sur Arte mardi à 20h40. La journaliste a enquêté sur les substances chimiques présentes dans notre alimentation. "Alors que je travaillais sur le passé et le présent peu glorieux de Monsanto et que je découvrais comment depuis sa création au début du XXème siècle la firme n’a cessé de cacher la haute toxicité de ses produits, je me suis posé trois questions : est-ce que le comportement de Monsanto constitue une exception dans l’histoire industrielle ? Comment sont réglementées les 100 000 molécules chimiques qui ont envahi notre environnement depuis la fin de la seconde guerre mondiale ? Y-a-t il un lien entre l’exposition à ces produits chimiques et "l’épidémie de maladies chroniques évitables" que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a constatée surtout dans les pays dits "développés" (les termes que j’ai mis entre guillemets sont ceux utilisés par l’OMS)?"
Ses conclusions confortent, une fois de plus, le choix de la filière bio de se passer de l'utilisation des produits de synthèse. Choix critiqué pour son systématisme, mais qui apparaît de plus en fondé. La nature et nos organismes n'ayant jamais eu de contact préalable avec ces molécules inventées par l'homme, nous n'avons aucun recul sur leurs conséquences. L'expérience nous montre qu'elles peuvent induire des réponses délétères... D'autant que nous les ingérons en "cocktail" du fait de leur nombre croissant de nos environnements. Une réalité qui rend l'évaluation des risques encore plus alétaoires. Leur rôle dans la progression des maladies qui frappent les pays développés (cancers, diabète, obésité, maladies neuro-dégénératives, etc.) apparaît de plus en plus inquiétant.
Mais comme il n'est pas bon pour la santé de voir trop de documentaires anxiogènes, le film La Clé des Terroirs, met du baume au coeur. Cette réalisation de Guillaume Bodin est une très belle évocation de ce qu'est la biodynamie. Une grande partie du tournage s'est déroulée au Domaine de la Soufrandière à Pouilly-Vinzelles (Mâconnais). Le témoignage de deux frères Bret , Jean-Philippe et Jean-Guillaume, est particulièrement éloquent. Une projection débat (et dégustation) est programmée à Beaune le 14 avril.
Retrouvez toutes les dates de projections sur le site du film.
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