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365 jours en Bourgogne

Vins bios : année 0

9 Février 2012 , Rédigé par Laurent Gotti Publié dans #Bio

Le vin est le seul produit autorisant les producteurs à afficher le logo AB sans être certifiés totalement. Cette exception tombe enfin cette année.

 Coccinelle sur grappe2012 sera l'année de naissance des vins bios ! Une charte de vinification vient de voir le jour et sera applicable dès le prochain millésime. Est-ce à dire que les vins bios n'existaient pas avant ? La réponse, surprenante, est oui. Officiellement du moins. Aujourd'hui seule la culture de la vigne est contrôlée et certifiée. Pas la vinification. Depuis 2005, la filière des vins bios bénéficiait d'une dérogation pour pouvoir mettre le fameux logo AB sur les étiquettes de quelques-unes de nos bouteilles préférées. En effet, tous les autres produits bios transformés, à l'exception du vin, le sont d'un bout à l'autre de la chaîne. Pour être tout à fait exact, il faudrait donc parler de  "vins issus de la viticulture biologique". Nuance direz-vous. Evidemment, on imagine mal un vigneron se donnant du mal à faire du bio dans sa vigne s'amusant ensuite à tripatouiller ses cuves avec des produits éloignés de l'esprit bio. Sauf que le bio, ça n'aura échappé à personne, attire de plus en plus de consommateurs. Et avec eux des producteurs plus ou moins proches de la "philosophie" initiale de l'agrobiologie. Il devenait urgent de mettre un peu de cohérence dans tout cela. D'autant que l'Europe est passée par là… Le logo communautaire (la feuille avec de petites étoiles) prend le pas sur le logo AB. Et la fameuse dérogation  concernant les vins prend fin cette année…

 logoeuropeenAB La filière bio se devait d'accorder ses violons pour mettre en place une charte commune. Elle y a échoué ces dernières années, achoppant notamment sur le dosage du soufre, un conservateur et un antioxydant utilisé de très longue date dans les chais. Les producteurs allemands défendaient une baisse légère des dosages (leurs vins moins alcoolisés et souvent sucrés sont plus fragiles). Les pays plus au sud prônaient des dosages  encore plus faibles. Le compte à rebours étant dans sa phase finale, les dernières discussions ont enfin débouché sur un compromis. La baisse du dosage maximal en soufre se situe entre 30 et 25% selon le type de vin. Pour le reste, et en résumant l'esprit du cahier des charges, l'idée est que les vinificateurs privilégient les actions mécaniques plutôt que l'usage d'intrants. Et si des intrants sont utilisés (des levures pour la fermentation par exemple), les vinificateurs doivent employer des produits bios (pas de produits de synthèse), sauf si aucune solution technique équivalente n'est disponible en bio.       

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